Parmi les procédés néologiques enrichissant la langue espagnole, nous centrons notre étude sur l'emprunt et plus précisément, le gallicisme.
Après un rapide rappel de l'ampleur du phénomène, dans une approche chronologico-thématique ayant pour corpus la lexicographie actuelle, nous recentrerons notre propos sur les liens pouvant exister entre le gallicisme et l'anglicisme.
En effet, nombre de gallicismes en espagnol actuel semblent bénéficier du soutien de l'anglais, de l'anglo-américain essentiellement, eu égard à l'influence de la culture hégémonique portée par cette langue, dans le monde entier. Nous interrogerons les périodes de l'histoire qui ont favorisé ces emprunts avant de faire la lumière sur le rôle d'intermédiaire de l'anglo-américain pour faire entrer un mot français ou lui redonner des couleurs en castillan. Nous finirons par nous attarder sur des gallicismes déguisés en anglicismes.
Après avoir défini un cadre d'étude et un corpus représentatif, nous reviendrons rapidement sur les périodes où l'anglais a été impacté par impacté par l'élément français, de G. Le Conquérant à des influences plus récentes, dans certains domaines particuliers.
Nous nous efforcerons enfin de dégager dans quelle mesure l'anglais a pu représenter un canal d'entrée et /ou un facteur de revitalisation des vocables français, étant tour à tour un Cheval de Troie ou un faiseur de mode (re)mettant ceratins mots au goût du jour (debut, élite, chic...) avant de finir sur quelques cas particuliers d'aller-retour, de gallicismes méconnaissables, quand la diachronie vient éclairer une synchronie confondante.